Description
Depuis l'application du décret du 22 juillet 2005 relatif aux déchets d'Équipements Électriques et Électroniques (DEEE), la collecte sélective et le traitement systématique de certains composants et substances dites dangereuses sont devenus obligatoires.
Le décret impose également la réutilisation, le recyclage et la valorisation des déchets. Cette directive introduit enfin le principe de la responsabilité du producteur, tenu de financier la collecte, le traitement, la valorisation et l'élimination des déchets. Pour répondre à ces obligations très contraignantes, des éco-organismes agréés par le ministère ont été créés comme La Boîte à papiers.
Association fondée en 1990 par Jean-Paul Suchaud (aujourd'hui président du conseil d'administration), La Boîte à papiers s'est muée en société neuf années plus tard. Aujourd'hui, son rayon d'action s'étend bien au-delà du périmètre du papier, l'entreprise gère aussi la collecte, le tri et la valorisation des déchets électroniques et électriques (piles, accumulateurs et sources lumineuses, contenant des métaux lourds, tels que le plomb, le mercure, et des éléments dangereux tels que le cadmium), des huiles alimentaires, les déchets d'activités de soins (produits sanguins, déchets anatomiques, amalgames dentaires, clichés et liquides radiologie). Elle assure enfin le tri des déchets ménagers pour l'agglomération de Limoges Métropole (16 000 tonnes/an et la gestion de 4 déchetteries sur cette même agglomération.
Acteur régional reconnu du secteur de l'environnement, La Boîte à papiers veut aussi redonner une place dans la société à des personnes fragilisées socialement et en décrochage économique. L'enjeu majeur est de faire cohabiter l'insertion socio-professionnelle avec une logique d'entreprise. Son objectif ? Servir de tremplin à ces salariés en grande difficulté, en leur offrant des revenus réguliers, pour leur permettre ensuite d'aller vers des emplois durables dans d'autres entreprises. La Boîte à papiers leur fournit une expérience professionnelle, une formation et un suivi personnalisé. En interne, le suivi est réalisé par 2 conseillers en insertion professionnelle (CIP), avec l'appui, à l'extérieur, d'assistantes sociales et d'organismes de soins. Ces derniers permettront de résoudre les problèmes accumulés lors d'une période d'inactivité plus ou moins longue et de de surmonter leurs difficultés personnelles. Au cours des premiers mois, chaque salarié peut formaliser un projet professionnel (ou de formation). La Boîte à papiers collabore étroitement avec les prescripteurs et Pôle Emploi permet de planifier les besoins en recrutement des Contrats à Durée Déterminée d'Insertion (CDDI).
Cette logique d'entreprise, qui anime sans cesse La Boîte à papiers, se retrouve également à travers le financement de son projet de réinsertion sociale, d'un montant global de 406 602?, puisqu'elle y participe pour moitié, grâce au produit de ses activités économiques ; l'autre moitié, 212 982 ?, étant financée par le fonds social européen.
En 2009, La Boîte à papiers a ainsi géré 42 postes d'insertion en Haute-Vienne, répartis sur plusieurs activités : tri d'emballages ménagers recyclables; gestion de déchetteries; collectes de déchets des professionnels (DEEE) et démontage des DEEE.
La Boîte à papiers est certifiée par l'AFNOR : ISO 9001 pour son organisation, 14001 pour les pratiques environnementales, et a obtenu, en 2013, la certification AFAQ AFNOR des entreprises d'insertion pour la qualité de ses pratiques dans ce domaine.
Chiffres clés
- 1500clients, petits et moyens producteurs, sur le Limousin
- 51 personnes en contrat d'insertion
- 14 semaines de stages organisées
- 5 000 tonnes de déchets d'équipement électriques et électronique (DEEE) et de piles
- 80 tonnes de déchets d'acticités de soins (DASRI)
- 7 tonnes d'huiles alimentaires par an
- 700 tonnes de papiers (60 %) ou cartons par an (40 %)