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[Paroles d'acteurs] Myriam MARAVAL de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur nous parle du projet Biodiv’ALP

Entretien
Publié le 07/07/2020
Thématique(s):
Protection de l'environnement Stratégies macro-régionales Coopération territoriale européenne - interreg

Développer la connectivité écologique sur l’ensemble du territoire de la région alpine, c'est l'ambition du projet Biodiv’ALP financé par le programme interreg Alcotra.

 

Quelle valeur ajoutée un groupe d’action spécifique dans le cadre de la SUERA apporte-t-il pour la connectivité écologique sur l’ensemble du territoire de la région alpine ?

Faire de la région alpine une  région modèle pour les infrastructures vertes est notre mission principale. En tant que réseau macro-régional de représentants publics et privés des pays et régions alpins, nous encourageons la mise en place de bonnes conditions cadres pour préserver et développer des infrastructures vertes de haute qualité dans la région alpine et mettons en relation les parties prenantes dans le cadre d'un dialogue participatif.

Dans ce sens, nous mettons en oeuvre des projets opérationnels afin d'offrir des produits et des services axés sur la demande dans le domaine du transfert de connaissances, de la mise en réseau et de la prise de décision
éclairée.

Les objectifs du Groupe d’Action (GA) 7 sont :

  • le développement de la connectivité écologique et donc le renforcement, l’amélioration et restauration de la biodiversité, ainsi que des services écosystémiques.
  • l’augmentation du degré de connexion entre les paysages naturels et semi-naturels sur l'ensemble du territoire de la SUERA.

Pour atteindre ces objectifs, le GA7 met en place un programme macro-régional complet en appliquant la stratégie de l'UE pour les infrastructures vertes (Green Infrastructures = GI) à l'échelle régionale. Ce programme fournit le cadre pour le développement d'un réseau stratégiquement planifié de zones naturelles et seminaturelles, dans les zones rurales et urbaines. Lorsque ces zones sont fonctionnellement interconnectées, elles assurent des
avantages pour la nature, ainsi que des bénéfices sociaux et une prospérité économique pour les humains.

 

© Parc national des Ecrins / Pascal Saulay

Quelles réalisations principales le groupe d’action a-t-il à son actif ? Quelles sont celles prévues dans un futur proche ?

L'un des principaux succès du GA7 réside dans l'adoption d'une déclaration politique de 27 États et régions alpins en 2017. Sur la base de cette déclaration politique intitulée "Infrastructures vertes alpines - unir les forces pour la nature, l'homme et l'économie"1, les membres du GA7 se sont engagés à identifier conjointement des initiatives stratégiques de mise en oeuvre - dites "initiatives vedettes". Une liste de propositions a été élaborée et concrétisée pour le lancement de projets communs.

Parmi les projets qui ont été clôturés récemment, nous pouvons mentionner ALPBIONET2030, AlpES, ou encore LOS_DAMA!. D’autres sont toujours en cours comme LUIGI (Programme INTERREG Espace alpin), Impuls4Action (avec un focus sur les tourbières alpines pour le GA7, financé via ARPAF),  REDIAFOR (ARPAF), INNsieme (INTERREG transfrontalier).

Quels bénéfices retirez-vous de votre implication dans les travaux de ce groupe d’action de la SUERA ?

La participation aux travaux et aux rencontres de ce groupe permet de développer un réseau de partenaires et de connaître les projets menés dans les différents pays du Massif Alpin. Elle offre l’opportunité de valoriser les actions réalisées dans le massif alpin en matière de connectivités écologiques. Par exemple, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est pilote du projet INTERREG francoitalien ALCOTRA Biodiv’ALP, dont l’ambition cadre est de « Protéger et valoriser la biodiversité et les écosystèmes alpins par un partenariat et un réseau de connectivités écologiques transfrontaliers ». Le GA7 permet donc de diffuser les apports du projet, tout en faisant le lien avec les actions menées à l’échelle de l’arc alpin.

L’espoir est que ces échanges permettent de construire de futurs projets pour capitaliser les actions dans le cadre de la future programmation européenne.

Les actions prévues dans le cadre du programme de travail pour 2020 et début 2021 sont nombreuses, variées et ambitieuses.

En février 2020, le GA7 a participé à l'atelier "Intégrer la stratégie de l'UE pour la macro-région alpine dans les programmes 2021- 2027 : comment faire ?", organisé par la Commission Européenne. Ce fut l’occasion de présenter les besoins et idées de financement à la DG Regio et aux autres DG concernées (ENVI et AGRI).

En janvier 2021 le GA7 participera au Congrès Mondial de l’UICN à Marseille. Une intervention intitulée « Connecter les zones protégées et au-delà pour sauvegarder les services des écosystèmes de montagne et s'adapter au changement climatique

Un dialogue intergénérationnel » est en préparation avec ALPARC et met l'accent sur l'implication des jeunes professionnels.

En savoir plus :
Les résultats du projet Biodiv'ALP.
La stratégie de l’Union européenne pour la Région Alpine.

En 2020, la France préside la stratégie de l’Union européenne pour la région Alpine.

 

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