Ecoles de la 2ème chance : l'Europe s'engage pour les jeunes en décrochage scolaire

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Publié le 19/02/2024

Créées en 1997, les Écoles de la deuxième chance ouvrent leurs portes aux jeunes qui ont quitté le système scolaire sans diplôme. Elles proposent un parcours qui alterne suivi pédagogique et immersion dans l’entreprise. Fidèle à sa mission de cohésion économique, sociale et territoriale par l’emploi, le Fonds social européen + participe au financement de ces établissements un peu particuliers. 

On a tous le droit à une nouvelle chance dans la vie. C’est en tous les cas une conviction qui guide l’action des « Écoles de la deuxième chance (E2C) depuis leur création ». Ces établissements accueillent des jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire (y compris les bacheliers ou titulaire d’un diplôme équivalent) pour leur offrir de nouvelles opportunités d’insertion professionnelle et sociale. En un peu plus de 25 ans d’existence, 146 écoles ont émergé un peu partout sur le territoire national. Le principe est simple : proposer aux jeunes une formation leur permettant d’acquérir des compétences fondamentales tout au long d’un parcours pédagogique en alternance avec l’entreprise. Chaque parcours est ainsi ajusté dans ses contenus et sa durée en fonction des besoins et des motivations du stagiaire.

Marseille, 25 ans d’actions

En 1998, la cité phocéenne est la première à ouvrir un de ces établissements. En prenant part à des événements sportifs ou culturels, l’E2C se fait connaître auprès des jeunes et des entreprises de la région, créant des liens étroits avec le tissu économique local.

« Nous sommes un vivier de candidatures pour les entreprises du territoire » précise Sabine Chiavassa, responsable formation-insertion à l’E2C Marseille. « Il n’y a pas de meilleure manière pour coconstruire un projet professionnel que des immersions en entreprise ».

En 25 ans, 15 000 personnes ont ainsi pu retrouver le chemin de l’emploi.

Mayotte, des débuts prometteurs

Une tout autre échelle pour l’école ouverte à Mayotte fin 2020. Située à Combani, dans le centre de l’île, et labellisée en 2023 par le réseau des E2C, elle n’a commencé que récemment à mener son action.

« Cette année, on devrait être entre 90 et 100 jeunes accueillis » précise Salha Es-Sassi directrice du pôle vie sociale et insertion de l’association Mlezi Maore qui héberge l’école. « On a beaucoup de jeunes qui viennent spontanément. Aujourd’hui, on n’a pas de mal à remplir les promotions » ajoute-t-elle. « On a des grosses entreprises avec lesquelles on est entré en contact mais surtout un panel de petites entreprises avec qui on travaille bien ».

Le Fonds social européen +, une aide vitale

Le Fonds social européen + constitue un accélérateur puissant pour ces écoles. « On ne peut pas travailler seul sur un territoire » rappelle Sabine Chiavassa. Au côté d’aides de l’Etat, de la Région et de la Ville, l’E2C de Marseille est ainsi dotée pour la période 2023-2025 d’un budget de 10 842 000 € par le fonds européen qui
représente 18% de son budget de fonctionnement annuel, alloués pour l’essentiel aux actions de formation et à la rémunération de l’équipe pédagogique. A Mayotte, le mode de financement s’élève aujourd’hui à 235 000 € annuels, assurés par le conseil départemental et l’Etat auxquels s’ajoute depuis cette année une contribution du Fonds social européen +. Un financement vital pour l’avenir de l’école.

Redonner confiance aux jeunes

Les parcours proposés dans le cadre des Écoles de la deuxième chance durent généralement six mois, mais peuvent varier selon les besoins des stagiaires. L’important est d’amener le stagiaire à faire des choix qui auront des répercussions sur son avenir. Une démarche qui vise un but essentiel : redonner confiance à des jeunes qui, parfois, ne croient plus en leurs propres capacités. En 2022, le site de Mayotte témoigne de 55 % de sorties positives de ces stages, c’est à dire suivies d’une période d’immersion en entreprise ou d’une formation qualifiante. Ce chiffre s’élève à 63 % pour Marseille. Les parcours sans débouchées ne sont pas pour autant un
échec. Car à côté de la réinsertion économique, il y a aussi la réinsertion citoyenne. Si tous les jeunes ne trouvent pas leur vocation, au moins ont-ils l’opportunité de découvrir d’autres horizons et de retrouver un peu d’assurance et de sérénité.

 

L’Europe s’engage tient à remercier mesdames Julie Godard, Directrice Administrative et Financière de l’E2C de Marseille, Sabine Chiavassa, responsable formation-insertion à l’E2C Marseille et Salha Es-Sassi directrice du pôle vie sociale et insertion de l’association Mlezi Maore de Mayotte.

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Régionale

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