[Paroles d'acteurs] Olivier Margouet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur nous parle de la questions des mobilités dans les Alpes européennes

Entretien

Descripción

Published on 03/11/2020
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La Stratégie de l'UE pour la région Alpine (SUERA-EUSALP) réunit 48 régions des Alpes européennes avec pour ambition de coopérer sur des sujets communs : développement économique, transition énergétique, formation, emploi, etc. Ce travail de coopération est réalisé au travers de groupes d'actions auxquels participent des acteurs publics et privés des pays concernés.

Olivier Margouet est chef de projet à la direction des grands équipements de la régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et fait partie du groupe d'action dédié aux questions de mobilités.

Quelle valeur ajoutée un groupe d’action spécifique dans le cadre de la SUERA apporte-t-il concernant la promotion de l’intermodalité et de l’interopérabilité du transport de passagers et de
marchandises au sein de la région Alpine ?

Le groupe d'action dédié aux mobilités permet de réunir en son sein des acteurs de tous les territoires alpins et d’aboutir à des diagnostics partagés et des projets communs. Les ruptures transfrontalières, mais aussi le manque d’investissement dans les lignes secondaires sont un frein au report modal.

La question de la réglementation européenne est aussi centrale pour atteindre des objectifs ambitieux. Sur toutes ces questions, le groupe d'action "mobilités" est une force de proposition en apportant des réponses coordonnées.

Les objectifs du groupe d'action "mobilités" sont :

  • la promotion de l'intermodalité et l'interopérabilité des transports (passagers et frêt)
  • le soutien au passage de la route au rail
  • la coopération entre acteur du secteur à l'échelle des Alpes européennes

Quelles réalisations principales le groupe d’action a-t-il à son actif ? Quelles sont celles prévues pour l'avenir ?

Le groupe d'action existe depuis 4 ans. Une première phase a permis de dégager une vision commune sur des enjeux prioritaires tels que le report modal, les réseaux transfrontaliers, les liaisons manquantes, le rôle des nouvelles technologies et, plus récemment, sur le développement des carburants alternatifs.

A travers nos propres travaux ou des projets européens auxquels nous participons, nous avons collecté beaucoup de données et impulsé des orientations prioritaires. Désormais, nous souhaitons amorcer une phase plus opérationnelle, notamment par la labellisation de projets prioritaires dont la première partie est en cours de finalisation.

 

Quels bénéfices retirez-vous de votre implication dans les travaux de ce groupe d’action de la SUERA ?

Ils sont multiples. Le dialogue au sein du groupe d’action crée une émulation constante. Etre confronté aux meilleures pratiques permet d’initier de nouveaux projets sur nos territoires mais aussi de réfléchir à des synergies nouvelles. Le groupe élargit notre champ de vision et nos ambitions, d’autant que nous sentons que notre travail est suivi de près par la DG MOVE et la DG REGIO (Directions générales de la Commission européenne dédiées au transports et à la cohésion)  qui seront représentées au webinaire sur les mobilités de début novembre (NB : la Conférence en présentiel à Marseille est reportée à 2021) qui aura pour thème les carburants alternatifs.

Par exemple, les lignes secondaires transfrontalières qui, au niveau national, sont parfois considérées comme des vestiges du passé peuvent
s’insérer dans un réseau alpin cohérent et moderne, à l’image de la ligne Nice-Cuneo-Turin qui est en cours de labellisation. C’est ce changement de dimension à différents niveaux que nous souhaitions impulser.

Pour vous inscrire à la conférence mobilité :https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/AG4MobConf2020

En savoir plus :
La stratégie de l’Union européenne pour la Région Alpine.

En 2020, la France préside la stratégie de l’Union européenne pour la région Alpine.

 

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