Limiter les risques d'inondations à la frontière franco-belge : le projet Mageteaux

Le projet INTERREG V Mageteaux a pour but de limiter les risques d’inondations à la frontière franco-belge, sur la zone littorale comprise entre Nieuwpoort (Flandre Occidentale) et Dunkerque (France).

Les objectifs :

Construction d’infrastructures permettant de limiter le risque de débordement des canaux en cas de crue, notamment à travers un dispositif d’écoulement temporairement partagé comprenant des infrastructures de vannage et pompage des eaux.
Meilleure coordination des acteurs compétents de part et d’autre de la frontière.
Sensibilisation du public aux risques d’inondations, au changement climatique et à la coopération transfrontalière.

Maîtriser les risques par la coopération sur un territoire vulnérable aux inondations

Une partie du territoire du polder des Wateringues est située sous le niveau de la mer, notamment les moëres, ce qui complexifie l’évacuation des eaux vers la mer en cas de crue. Dans ce contexte, le projet vise à mieux maîtriser les risques inondations, dont l’ occurrence augmente face au dérèglement climatique et aux changements d’usage des sols.

Afin de faire face à ce risque croissant sur le territoire transfrontalier, a été imaginé un projet transfrontalier comprenant plusieurs infrastructures :

Une station de pompage de l’eau située à Furnes et permettant d’évacuer une partie des eaux de moëres vers le canal Nieuport-Dunkerque
Un ouvrage vanné sur le site des 4 Ecluses de Dunkerque permettant l’évacuation supplémentaire d’eaux du canal de Furnes vers la mer

Le projet Mageteaux a fait l’objet d’une étude transfrontalière préalable par un bureau d’étude, afin d’évaluer la faisabilité de ce dernier. Sa mise en œuvre requiert une coopération entre acteurs français et flamand à plusieurs niveaux : réalisation des infrastructures, définition d’un cadre commun de gestion des infrastructures, gouvernance commune des risques…

Les nouveaux ouvrages construits modifient les modalités de gestion des eaux telles que définies dans la Convention franco-belge de 1890 et son avenant de 1968 qui régissent l’écoulement transfrontalier dans la zone du projet, nécessitant la poursuite de la coopération pour définir les modalités d’exploitation de ces ouvrages. Les partenaires doivent donc continuer de coopérer afin de permettre la gestion transfrontalière des infrastructures, notamment s’accorder sur l’écoulement partagé des eaux du canal de Furnes, le protocole de gestion des infrastructures ou encore la coordination entre les gestionnaires.

La géolocalisation ci-dessous est celle du partenaire français.

Retrouvez ici la fiche complète du projet.

Source : contenu réalisé par la Mission opérationnelle transfrontalière.