Description
La sensibilisation à la question européenne se fait à tous les échelons du territoire. À La Roche-sur-Yon, chef-lieu du département de la Vendée, c’est à l’échelle municipale qu’elle a lieu. Le « Joli Mois de l’Europe » est l’occasion, pour la commune, de rappeler que l’Europe est une réalité qui agit sur des éléments de la vie quotidienne, sans qu’on en ait toujours conscience.
Créé en 2005 par la Commission européenne, le réseau « EUROPE DIRECT » a été mis en place, entre autres, suite au faible taux de participation aux élections européennes, avec une ambition : rapprocher l’Europe des citoyens, rendre l’Europe plus concrète et promouvoir la participation de tous aux débats sur l’avenir de l’UE. Une démarche et un engagement déjà anciens pour la municipalité de La Roche-sur-Yon, qui a ce label depuis 2009. « La sensibilisation à l’Europe est un travail de tous les jours » nous dit Hélène Crépeau, responsable du service Relations internationales à la municipalité de La Roche-sur-Yon.
« Le réseau EUROPE DIRECT, c'est un réseau de structures en France où les gens ne comptent pas leur énergie. Il en faut beaucoup pour imaginer et créer des outils adaptés à nos territoires, informer tous les citoyens ».
438 structures ont aujourd’hui obtenu ce label au sein des 27 pays de l’Union européenne. Elles sont 49 sur le territoire français. La période du « Joli Mois de l’Europe » constitue par conséquent un épisode particulier pour ces organisations, un temps fort tout au long du mois de mai en écho à la Journée de l’Europe du 9 mai.
Rendre l’Europe concrète dès le plus jeune âge
Pour La Roche-sur-Yon et son agglomération, qui compte 91 000 habitants, c’est un moment opportun de sensibilisation renforcée. Cependant « la sensibilisation ne s’arrête pas au mois de mai, elle se déroule tout au long de l’année. « L’important est de chercher à intéresser tous les publics, quel que soit leur âge, leurs centres d’intérêt et d’adapter nos actions pour chacun », précise Hélène Crépeau.
Pour les plus jeunes, cette sensibilisation passe par des mécanismes de jeu qui facilitent l’appropriation des fondamentaux de l’UE, comme l’identification du drapeau, de l’hymne, de la monnaie mais aussi la rencontre avec des intervenants de différentes nationalités. « Ça peut paraître basique, mais ça commence aussi par ça. L’important est de commencer par les sensibiliser à cette richesse de la diversité culturelle » précise-t-elle. Plus tard, au moment du lycée, l’objectif est d’éveiller les jeunes à l’action de l’Union Européenne. Tout ce qui peut rappeler que l’Europe n’est pas une entité abstraite mais a des applications concrètes, que ce soit au niveau de leurs chargeurs de téléphone ou des pistes cyclables de l’agglomération, de leurs possibilités de mobilité dans le cadre de leur formation ou leur ordinateur offert par la Région financés en partie par les fonds européens.
« L’important est de sensibiliser TOUS les citoyens à l'impact que de l'Union européenne peut avoir dans leur vie quotidienne et qu'ils se mobilisent le jour où il faut aller exprimer leur souhait pour l’avenir de l’Europe ».
Une question civique, donc, pour une population à mobiliser. Et pour répondre au manque d’information sur l’UE regretté par les citoyens.
L’Europe, un sujet intergénérationnel
L’Europe a aussi pour avantage d’être un thème commun à toutes les générations. Le « Joli Mois de l’Europe » est donc l’occasion, par exemple, de rencontres organisées entre collégiens et personnes âgées, témoignant de ce qu’était la France avant l’Union Européenne et des acquis que cela représente.
Un moyen de favoriser le dialogue et de toujours faire en sorte de rendre l’Europe tangible. « On est sur des activités qui parlent aux gens de façon concrète » insiste Hélène Crépeau. « On ne cherche pas à faire de la théorie ou des cours magistraux, mais à faire prendre conscience. C’est le leitmotiv de tout le réseau des ‘EUROPE DIRECT’’ ».
Un grand nombre d’actions sont déployées chaque année avec pour ambition de toucher un public large par des formats les plus variés possibles. Ciné-débats autour de films européens, « Village Europe » installé en centre-ville, simulations de Conseil de l’Union européenne ou du Parlement européen clarifiant le processus du débat et de décision européen, cafés polyglottes, repas européens permettant de découvrir l’étendue de la gastronomie européenne dans les restaurants scolaires de la ville.
L’idée est de provoquer l’interaction en allant chercher les citoyens là où ils sont. Et de créer l’événement.
Objectif : faire corps
Chaque année, le « Joli Mois de l’Europe » progresse, grâce notamment à l’appui du réseau « EUROPE DIRECT », dont la diversité constitue une force en matière de retours d’expériences. Mais aussi de l’engagement des nombreux partenaires. « On a réussi à faire en sorte que les jeunes s’engagent à nos côtés » tient à souligner Hélène Crépeau.
« Je trouve extraordinaire qu’ils se proposent de venir faire spontanément de la sensibilisation, toute une journée auprès du grand public ».
C’est, selon elle, dans le domaine du rassemblement de multiples acteurs tout au long de l’année qu’il reste encore du travail. « Sur notre territoire, on a des clubs sportifs engagés dans des compétitions européennes. Notre souhait à l’avenir serait de mieux faire le lien entre Europe et sport pour sensibiliser les gens qui vont voir un match de Coupe d’Europe au fait européen » conclut-elle. « On a encore des marges de progression. C’est ça qui est intéressant ».